Comment migrer son site web (sans impacter le référencement) ?


Votre site web n’est plus tout jeune et a besoin d’une mise à jour importante ?
Un nouveau look est indispensable pour vous permettre d’obtenir plus de trafic, de prospects et de revenus ?
Votre site est trop lent ? Vous avez été piratés plusieurs fois ?
Vous avez fait appel à un ami mais le trafic sur votre nouveau site ne redécolle pas ?
Vous payez trop cher ou avez entendu parler d’un meilleur service ailleurs ?

Nombreuses sont les raisons de vouloir changer d’agence web.

En outre, créer un nouveau site permet de gagner du temps et bien souvent de l’argent, mais attention, la migration doit être dument planifiée car bien trop souvent, le trafic chute et une grande partie de tout le travail réalisé en amont est perdue.

Faire appel à un professionnel est bien souvent nécessaire, surtout si le contenu de votre site est volumineux. Néanmoins, si vous voulez prendre le risque de réaliser la migration par vous-même et ainsi économiser un peu d’argent, cet article vous sera utile.

Migration site web

La migration de site Web, c’est quoi ?

On parle de « migration de site » lorsque l’on passe d’un site à un autre. On reprend alors soit l’intégralité, soit une partie des pages de l’ancienne mouture, avant d’effectuer un travail de correspondance entre chaque page des deux versions.

Cela dépend souvent de la raison principale de cette migration :

Tout d’abord, parce que vous désirez changer de serveur. Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises font le choix d’un serveur dédié pour sécuriser leurs données, voire obtenir des fonctionnalités supplémentaires comme un intranet d’entreprise par exemple.

Ensuite, on peut envisager une migration de site parce qu’on souhaite changer de nom de domaine. Cette volonté de changer de nom intervient souvent au cours d’une évolution de la stratégie marketing, ou du passage de l’entreprise originelle aux mains d’un autre. Parfois, c’est aussi l’occasion de refondre plusieurs sites en un seul pour mieux centraliser les informations et le trafic.

Enfin, on peut envisager une migration de site pour pouvoir accéder à une meilleure technologie. On pense par exemple au « responsive design », qui permet à votre site de s’afficher d’une manière optimale quel que soit le type d’écran (taille de smartphone, tablette, ordinateur). Cela renvoie également à un accès au protocole https.

Comment migrer de site ?

Préparation

La migration d’un site web est un exercice technique et sensible qui nécessite certaines précautions particulières. Si elle est mal réalisée, cela peut avoir un impact négatif sur les performances SEO. Inversement, une migration réussie peut être un levier de croissance très puissant.

Veillez donc à bien préparer votre migration en prenant les précautions utiles et nécessaires avant de vous lancer :

  • Choisir le bon timing (période creuse) ;
  • Mettre les visiteurs récurrents au courant du projet ;
  • Analyser le site pour identifier ses forces et faiblesses :
    • crawler votre site ;
    • corriger les erreurs détectées ;
    • mapper les URL ;
    • utiliser un serveur de test.
  • Sauvegarder les données

Les différentes étapes de la migration

SOIGNER LES PERFORMANCES DE LA PLATEFORME

Portez une attention particulière au temps de chargement et à l’ergonomie de votre plateforme. Le nouveau site web doit être à la fois fluide, attrayant et intuitif.

Veillez tout de même à ne pas trop impacter les habitudes des internautes.

Évitez de profiter de cette opération pour modifier en profondeur votre contenu et encore moins celui des pages qui génèrent le plus de trafic et de conversions.

DÉCIDER DU TYPE DE MIGRATION ADAPTÉ À LA PLATEFORME

Pour migrer une plateforme web, vous pouvez choisir entre la migration « section par section » et la migration en une seule fois.

La première option est adaptée aux très grandes plateformes. Elle permet de maîtriser de bout en bout l’opération et d’éviter des problèmes techniques liés au transfert brusque de plusieurs milliers de pages.

En revanche, pour des sites web de taille moyenne, la migration en une seule fois garantit de bons résultats. Elle est également moins complexe.

METTRE À JOUR LES LIENS INTERNES

La mise à jour des liens internes est l’une des étapes les plus importantes de la migration et par extension celle qui vous prendra le plus de temps. Utilisez un extracteur de liens afin d’identifier l’ensemble des URL internes qui sont présentes sur votre plateforme. Ensuite, mettez-les à jour pour qu’elles pointent vers le nouveau site web pour éviter un impact négatif sur votre PageRank et vos performances SEO en général.

METTRE À JOUR LES ANNOTATIONS DES URL

Pour ne pas saboter tout le dur travail effectué jusqu’ici, il est important que vous mettiez à jour les annotations de toutes vos URL après le transfert. Chaque nouvelle URL doit contenir une balise canonique qui renvoie vers elle-même. Si l’ancienne plateforme est multilingue, n’oubliez pas de mettre à jour les annotations rel-alternate-hreflang que vous avez implémentées pour qu’elles utilisent désormais la nouvelle adresse de votre plateforme.

Faites de même si votre vitrine web a une version mobile distincte de la version desktop.

Et ensuite ?

Car ce n’est pas tout ! Après la migration, il faut mettre en œuvre certaines actions de suivi des performances SEO de la nouvelle plateforme et s’assurer que tout s’est bien passé.

SOUMETTRE LE NOUVEAU DOMAINE À LA SEARCH CONSOLE DE GOOGLE

La première des choses à faire après une migration, c’est de soumettre la plateforme à Google via la Search Console. Ajoutez une nouvelle propriété tout en veillant à ne pas supprimer l’ancienne. Les deux vous seront utiles pour d’éventuelles analyses comparatives. Dans le cas typique d’un changement de nom de domaine, vous pouvez soumettre simplement votre nouveau sitemap à Google via la Search Console.

Si tout se passe bien, le nombre de pages indexées de votre ancien sitemap tombera à zéro pendant que celui du nouveau sitemap connaîtra une hausse équivalente (ou presque).

MODIFIER LES LIENS ENTRANTS

Lorsque cela est possible, il ne faut pas hésiter à recontacter les propriétaires des plateformes sur lesquelles se trouvent vos backlinks afin de leur demander de mettre à jour vos liens. Ceux qui le feront apporteront un vrai coup d’accélérateur à l’indexation de vos nouvelles pages.

Si vous avez des milliers de liens entrants, ne vous dispersez surtout pas ! Focalisez-vous simplement sur les backlinks les plus juteux et laissez le bot de Google effectuer son travail.

Vous pouvez aussi lancer une nouvelle campagne de netlinking après la migration afin de propulser le référencement de la nouvelle plateforme.

METTRE À JOUR L’ADRESSE DU SITE WEB SUR TOUTES LES PLATEFORMES

Immédiatement après le changement d’infrastructure, mettez à jour l’adresse de votre site web sur toutes vos plateformes (réseaux sociaux, forum, fiche Google My Business…). Cela incitera les crawlers des moteurs de recherches à parcourir vos nouvelles pages plutôt que les anciennes.

SURVEILLER LES MÉTRIQUES SEO

Après une migration, il est important de surveiller certaines métriques SEO afin de s’assurer que les processus de réindexation et de reconquête du marché évoluent bien :

  • Le trafic ;
  • Le nombre de pages indexées ;
  • Le taux de rebond ;
  • Les conversions ;
  • La durée moyenne des sessions…

Normalement, toutes vos pages doivent être réindexées au bout d’un mois. En ce qui concerne le positionnement du site, il peut légèrement fluctuer dans les premières semaines qui suivent la migration, mais tout devrait rapidement rentrer dans l’ordre si vous avez bien suivi les différentes étapes du processus.

Conclusion

Migrer une plateforme web est un projet très délicat, mais il est possible d’y arriver avec succès en effectuant une bonne préparation, des choix techniques astucieux et un bon suivi post-migration.

Si la migration est effectuée correctement, la remontée de trafic ne se fera pas attendre très longtemps et dépassera bien souvent les chiffres de votre ancien site.