L'écriture inclusive sur le référencement naturel – conseils
Au-delà de la liberté éditoriale du choix des règles grammaticales considérées comme étant les plus neutres dans la langue française, la question du référencement naturel se pose. Particulièrement lorsque l’on utilise l’écriture inclusive sur le web. Nous vous livrons quelques conseils dans les lignes qui suivent.

Mais qu’est-ce que l’écriture inclusive ?
C’est un ensemble des conventions graphiques et syntaxiques visant à promouvoir une égalité de représentation entre les hommes et les femmes dans la grammaire française.
On parlera également de rédaction épicène, de langage neutre ou « non sexiste » lorsque l’on évoque l’écriture inclusive. Ce sont toutes ces pratiques qui visent à éviter toute discrimination supposée sexiste dans le langage écrit.
Récusant l’idée selon laquelle le masculin l’emporte grammaticalement sur le féminin, l’écriture inclusive préconise notamment d’indiquer la forme ou la flexion féminine d’un mot avant ou après un point médian.
Exemple :
– Nous recherchons « un.e rédacteur/trice ».
A l’inverse, le terme « rédactrice » pourrait être remplacé par « rédactrice.teur ».
Le point médian est également utilisé de manière inaccoutumée. Notamment pour indiquer la présence de personnes des deux sexes et ne s’identifiant pas à la dichotomie binaire du genre dans l’énonciation.
Exemple :
– Des élèves « appliqué·es ».
Il convient donc d’éviter l’utilisation de la forme masculine ou féminine d’un mot.
La rédaction épicène est pour ses partisans un moyen de changer les mentalités car le langage est porteur de normes et de représentations.
Cela dit, si ses opposants lui reprochent entre autres d’apporter une certaine lourdeur aux textes de l’édition papier, l’écriture inclusive peut malheureusement avoir un impact négatif sur le Web. Bien que celui-ci dispose d’une plus grande souplesse lui permettant de s’adapter plus facilement, il ne faudrait pas en abuser.
En effet, les algorithmes et autres robots de Google scannent les pages de votre site web afin de relever les mots-clés sur lesquels vous vous positionnez.
Ainsi, lorsqu’un internaute effectue une recherche sur Google, votre page Web pourrait apparaitre dans les premiers résultats visibles pour cet internaute.
Or, en tapant par exemple le mot « rédacteur », on arrive à un total d’environ 13 millions de résultats. Tandis que le mot « rédactrice » n’en obtient même pas la moitié.
Il ne faut évidemment pas en faire une généralité et tout dépend des termes utilisés et du contexte. Toutefois, ce qui est certain, c’est qu’en tapant « rédacteur.trice », vous obtiendrez encore moins de résultats (moins d’un million pour être exact). Cela sans compter qu’un bon paquet de ceux-ci ne concerneront que des articles tentant d’expliquer ce qu’est l’écriture inclusive.
Actuellement, l’écriture inclusive n’est sans doute pas encore assez répandue. La majorité des internautes n’en tiennent pas encore vraiment compte lorsqu’ils effectuent leurs recherches. Ils privilégieront généralement la forme masculine ou féminine.
En outre, l’écriture inclusive n’est pas encore bien adaptée non plus aux logiciels de synthèse vocale. Vous risquez parfois d’exclure à votre tour certaines personnes ayant besoin de ces logiciels pour naviguer sur le web efficacement (les mal-voyants pour ne citer qu’eux).
Bien sûr, Google et ses concurrents évolueront certainement dans un avenir assez proche et tenteront très probablement de se positionner comme moteur de réponse et non plus comme moteur de recherche. Ce problème n’est donc peut-être que temporaire.
En attendant, si vous voulez malgré tout l’utiliser ou du moins éviter la forme masculine ou féminine afin de ne choquer personne, voici quelques conseils qui vous permettront de conserver un bon positionnement naturel :
Evitez l’écriture inclusive dans vos titres
N’utilisez l’écriture inclusive que dans votre texte de base et non pas dans un titre ou le chapô. De la même manière, évitez-la dans les balises « title » ou « meta description ».
Jouez avec les mots.
Ce n’est pas le français qui est sexiste, c’est la société. Notre langue a tout ce qu’il faut pour parler des femmes et des hommes sur un même pied d’égalité !
Ainsi, au lieu de parler des rédacteurs ou des rédactrices d’une équipe, privilégiez des tournures de phrase différentes telles que :
« Toute l’équipe de la rédaction Vander Maren & services (RVDMS) s’est réunie pour essayer d’écrire cet article le plus objectivement possible ».
Ou utilisez aussi bien la forme masculine que la forme féminine dans la même phrase :
« Les rédactrices et les rédacteurs de l’entreprise RVDMS se sont réunis… ».
C’est évidemment plus long et ennuyeux à écrire, mais vous ne choquerez personne !
A vous de décider ! La langue française est riche et offre de nombreuses possibilités.
Soyez créatifs ! Ou faites appel à une entreprise de rédaction pour rédiger votre texte et éviter certaines tournures qui pourraient être jugées trop sexistes par les puristes.
Vous devez garder en tête que c’est l’usage qui fait la langue, et non l’inverse.